vendredi 28 décembre 2012

La Peninsula Valdes





Géographiquement, la Peninsula Valdes est une belle énigme. A quelques 1 400 km au sud de Buenos Aires, cette presque île quasi-désertique ressemble à une gigantesque bulle de bande dessinée s'enfonçant dans l'océan Atlantique. Plus de 400 km de côtes qui forment au sud le Golfo Nuevo et au nord le Golfo San José. Entre les deux, un isthme de 5 km de large permettant d'accéder à la réserve naturelle classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Grâce à cette configuration très particulière, les eaux de la péninsule sont un véritable paradis pour un grand nombre d'espèces de la faune marine et un parfait terrain de chasse pour leurs prédateurs. De juin à la mi décembre, les baleines franches australes migrent jusqu'ici pour s'accoupler et mettre bas. Les falaises sableuses de la péninsule abritant la zone du vent et des terribles tempêtes de l'Atlantique. Autre phénomène unique au monde: cette technique de chasse mise au point par les orques pour attraper leur proie jusque sur la plage. Valdes abrite en effet plusieurs colonies de phoques, d'otaries et de pingouins. Sans oublier les lions et éléphants de mer qui viennent s'y dorer la pilule au soleil.




Morne plaine que voilà lorsque l'on fait abstraction de toutes ces richesses sous marines. Un immense désert de caillasse et de buissons desséchés où cohabite un grand nombre d'espèces plus ou moins rares (liste un peu longue à énumérer, voir ci dessous). Le seul village de la péninsule est Puerto Pyramides. 500 habitants assis sur une véritable mine d'or. A quelques centaines de mètres à peine des maisons, les baleines exhibent leur paisible puissance aux appareils photos des touristes. Un fond de commerce pour le patelin qui fait tourner l'usine à plein régime. Sinon, la présence humaine se résume à une poignée d'estancias (ferme d'élevage) et aux postes de rangers qui veillent sur la réserve. Le tout est relié par trois ou quatre pistes poussiéreuses.  Des lignes bien droites qui se perdent dans l'horizon dénudé.




Les animaux terrestres de la Peninsula Valdes :

Lièvre de Patagonie: Une tête d'écureuil et des pattes un peu plus longues que celles du lièvre que nous connaissons. Le Mara qui détale en sautillant est un animal monogame. Pour preuve, il reconnait son conjoint grâce à l'odeur de ses urines. Malgré un mode de survie bien au point (l'un guette le danger pendant que l'autre mange), il fait tout de même partie des espèces menacées.

Guanaco: Un cousin éloigné du Lama. On en croise tous les cent mètres au bord des pistes de la réserve. Pas peureux pour deux sous mais pas l'air très malin non plus.

Le ñandu: Une petite autruche d'à peu près un mètre de haut.

En fouinant un peu, on peut aussi tomber sur quelques tatous et le renard du petit prince.


Texte Hugo Charpentier - Photos Arthur Courtois et Paolo Obi

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